Quels sont les enjeux de l'évaluation, pour quoi évalue-t-on ? Pour mesurer et comparer ? Pour rationaliser les apprentissages et les décisions ? Oui, sans doute, mais aussi, en s'en défendant voire en le niant: Pour classer et hiérarchiser les élèves, les institutions, le corps social par des pratiques qui sont plus de dévalorisation que de valorisation. il s'agit, dans cet essai, de prendre l'évaluation par " cet autre bout ", par le " bout de la valeur et des enjeux de valeur ". Parce que ces enjeux existent toujours dans l'évaluation et qu'ils sont la principale modalité sociale, le plus souvent niée ou dévoyée. Et qu'il importe en conséquence d'esquisser des stratégies de renversement.
Lors de la réception d’une information, nous ne restons jamais passifs : selon son origine et ses contenus, à partir de nos croyances et convictions personnelles, spontanément ou après réflexion, nous lui accordons une certaine confiance. Excessive, celle-ci témoigne d’une certaine naïveté, tandis qu’une défiance absolue confine à la paranoïa ; ces deux attitudes sont symétriquement préjudiciables à la bonne perception de cette information comme à son usage. Hors de ces deux situations extrêmes, chacun adopte généralement une position intermédiaire face à une information reçue, selon sa provenance et sa crédibilité. Encore faut-il comprendre et justifier comment ces jugements sont conçus, dans quel contexte et à quelle fin. À partir d’approches graduelles offertes par la philosophie, le renseignement militaire, l’algorithmie puis l’informatique, cet ouvrage présente les concepts de l’information et de la confiance qui lui est faite, les méthodes que les armées, premières conscientes du besoin, ont adoptées ou le devraient, les outils pour y aider, et les perspectives qu’ils ouvrent. Au-delà du contexte militaire, le livre dessine un schéma global de l’évaluation de l’information utilisable dans bien d’autres domaines tels que l’intelligence économique, et plus largement la veille informationnelle gouvernementale et d’entreprises.
Educational systems are now more than ever faced with the challenge of improving their performance and proving that suitable measures are being taken to guarantee greater efficiency regarding equity. Bringing together a wide range of disciplines and experience in several countries, this book details possible models of governance and describes ways to measure their effects in terms of efficiency and equity.
Drawing on theoretical and empirical insights from art teachers in Canada and Europe, this edited volume explores the question of how learning in the arts can be effectively and fairly assessed in the context of higher education. The chapters consider a rich variety of assessment practices across music, visual and plastic arts, performing arts, design, fashion, dance and music and illustrate how knowledge, competencies, skills and progress can be viably and fairly assessed. Contextual challenges to assessment are also considered in depth, and particular attention is paid to the challenges of reconciling teaching in the arts, aimed at an intuitive transformation of the student, and assessing learning that takes on its meaning in subjectivity and sensitivity. This text will benefit researchers, academics and educators in higher education with an interest in assessment in the artistic disciplines and in the topic of creativity more broadly. Those specifically interested in educational assessment policy and the visual arts will also benefit from this book.
Evaluation Cultures draws upon a sample of reflections, drawn from organizational practices, nationally centered political cultures, and ethnic cultures, as a framework for understanding how culture influences the work of evaluation. Two main conclusions seem to emerge: first, that there exists no single, uniform, and homogenous national evaluation culture; second, that the idea of a unified transnational culture of evaluation is an illusion.The evaluation community includes a diverse group of professionals; a diversity that is not just represented in national or ethnic culture but also in academic backgrounds, public and private sector allegiances, and personal character. The contributors to this book represent, in part, this diversity by reflecting a range of views.Evaluation Cultures draws upon the experience of senior evaluation practitioners, who share their reflections on their practice and experience, in order to put forth challenges to purely academic analysis. Evaluation Cultures presents a consistent, if not exhaustive, attempt to give analytical and empirical sense to all of the cultures of the evaluation community.
L'évaluation efficace de la performance des systèmes éducatifs est un élément essentiel de la mise au point de politiques visant à optimiser le développement du capital humain dans le monde. Les cinq manuels de la collection Évaluations nationales des acquis scolaires introduisent les concepts clés des évaluations nationales du niveau de performances des élèves, dont les questions politiques à traiter dans la conception et la mise en 'uvre des évaluations ou le développement d'un test, la conception d'un questionnaire, l'échantillonnage, l'organisation et la mise en 'uvre de la collecte de données, le nettoyage et l'analyse statistique des données, la rédaction de rapports et l'exploitation des résultats pour améliorer la qualité de l'éducation. Qu'apprennent les élèves ' Dans le monde, les gouvernements qui aspirent à améliorer la qualité de l'éducation se tournent vers les évaluations nationales pour obtenir ces informations si précieuses dans les domaines clés des programmes de cours. La capacité à mener des évaluations nationales s'est remarquablement renforcée ces dernières années, mais l'utilisation généralisée des conclusions n'a pas suivi. Ce manuel vise à démontrer la valeur essentielle de ces données et à assister les pays dans l'exploitation des connaissances issues des évaluations nationales. Communiquer et utiliser les résultats d'une évaluation nationale des acquis scolaires recense les principaux facteurs qui affectent l'utilisation des constatations des évaluations nationales. Ceux-ci comprennent le contexte politique dans lequel une évaluation est menée, la nature de l'évaluation (sur la base d'un recensement ou d'un échantillon), les responsabilités de chacun vis-à -vis des résultats, et la qualité des instruments d'évaluation. Le manuel décrit le type d'informations requises dans le rapport principal d'une évaluation nationale, et d'autres moyens de communiquer les conclusions aux publics techniques et non techniques. Il énonce les principes généraux à suivre pour traduire les résultats des évaluations nationales dans le cadre de politiques et de mesures, et examine les procédures spécifiques d'utilisation des données dans l'élaboration de politiques, la gestion de l'éducation, l'enseignement et la promotion de la sensibilisation du public. Les thèmes traités dans ce volume sont de nature à intéresser les responsables des politiques, les équipes pédagogiques, les chercheurs et les professionnels du développement.
Over the last quarter century, educational leadership as a field has developed a broad strand of research that engages issues of social justice, equity and diversity. This effort includes the work of many scholars who advocate for a variety of equity-oriented leadership preparation approaches. Critical scholarship in Education Administration and Educational Politics is concerned with questions of power and in various ways asks questions around who gets to decide. In this volume, we ask who decides how to organize schools around criteria of ability and/or disability and what these decisions imply for leadership in schools. In line with this broader critical tradition of inquiry, this volume seeks to interrogate policies, research and personnel preparation practices which constitute interactions, discourses, and institutions that construct and enact ability and disability within the disciplinary field of education leadership. To do so, we present contributions from multidisciplinary perspectives. The volume is organized around four themes: 1. Leadership and Dis/Ability: Ontology, Epistemology, and Intersectionalities; 2. Educational Leaders and Dis/ability: Policies in Practice; 3. Experience and Power in Schools; 4. Advocacy, Leverage, and the Preparation of School Leaders. Intertwined within each theme are chapters, which explore theoretical and conceptual themes along with chapters that focus on empirical data and narratives that bring personal experiences to the discussion of disabilities and to the multiple ways in which disability shapes experiences in schools. Taken as a whole, the volume covers new territory in the study of educational leadership and dis/abilities at home, school, and work.
Les sciences humaines et sociales entretiennent avec l'image en général et la carte en particulier des rapports complexes, voire contradictoires ou extrêmes, allant du rejet iconoclaste des uns à l'iconophilie, voire l'iconomanie des autres. Pourquoi pareil spectre de positions à l'intérieur d'une même discipline (ici en géographie) et pareille diversité de pratiques entre disciplines ? Au-delà de la compétence technique nécessaire qui peut expliquer la fréquence et la virtuosité du recours à la cartographie d'une part, au-delà de l'intérêt pédagogique de la visualisation d'un discours abstrait d'autre part, se pose plus fondamentalement la question épistémologique de la valeur heuristique de la carte dans la production du savoir. Après un groupe de contributions introductives définissant des positions théoriques différentes, voire opposées, cet ouvrage développe la réflexion autour de quatre thèmes : 1) Commandes, productions et usages de la carte ; 2) Dénaturaliser les cartes : 1e pouvoir et l'autorité ; 3) Langage graphique et construction du savoir ; 4) Cartographier l'Autre. Il se poursuit par un groupe d'interrogations transversales sur les précurseurs du langage graphique de la cartographie statistique des XVIIIe et XIXe siècles ; sur la valeur rhétorique de 1a carte, les modalités collectives de construction de l'identité et de l'altérité et des politiques publiques territoriales ; à propos des politiques urbaines, sur la force de l'instrument graphique et en même temps sa difficulté, voire son incapacité, à dire la complexité du social. Trois contributions tirent enfin quelques leçons d'ensemble : la première établit une comparaison entre les traditions cartographiques anglo-saxonne et française ; la seconde, sans nier les inconvénients, voire les risques, de l'outil cartographique, insiste sur son apport aux processus de la cognition géographique ; la dernière, interrogeant les travaux de sciences politiques en priorité mais pas exclusivement, pose la question de la redondance de l'image par rapport au texte et surtout du risque d'une cartographie d'assignation, de " portrait du roi ".
