Ce XXIe siècle sera celui de l'Afrique à condition que la critique tridimensionnelle de la théologie politique devienne une grandeur structurante de la réflexion et une pratique réelle dans la dévotion. Trois atouts majeurs de l'Afrique : ressources naturelles, ressources humaines et ressources spirituelles ! Cependant, sans critique de la Théologie elle-même, de l'Eglise et de la Société, le Christianisme des pasteurs et prêtres africains, proches du pouvoir politique, renie le Christ et détruit les Nations.
La théologie politique en Afrique est confrontée à un problème important : le contraste entre la bonne santé spirituelle et la mauvaise santé temporelle des Africains. Deux facteurs à la base de ce dualisme de vie : le Néo-colonialisme politique et le Néo-colonialisme religieux, qui constituent un frein pour le développement intégral des Africains. Réconcilier leur mauvaise santé temporelle avec leur bonne santé spirituelle est un combat important à mener et constitue l'objectif principal de la théologie politique.
Il y a des livres qui ont marqué la théologie africaine... La présente contribution à une théologie du politique a de fortes chances de prendre rang parmi les ouvrages qui font virer le débat en en renouvelant les termes. La recherche menée dans ce livre est un exercice au sens plein du terme, une expérience de pensée dont l'audace, dans la pastorale courante, risquerait de choquer ou, pire, de tomber à plat. De quoi s'agit-il donc, sinon de questionner des a priori – qui sont loin d'être propres à l'Afrique – sur la fonction de l'Etat et la mission des chrétiens, et de reprendre pied sur l'essentiel : la raison et la foi. Vers quoi nous mène alors la radicalité du propos tenu ? Vers la révision de la théologie politique... L'alliance du trône et de l'autel a donné lieu à deux interprétations qui sont l'avers et le revers l'une de l'autre : ce que Mgr Arquillière a nommé en 1934 " l'augustinisme politique ", " la tendance à absorber le droit naturel de l'Etat dans la justice surnaturelle et le droit ecclésiastique " ; mais aussi la justification par l'Etat de sa légitimité avec l'appui de la force morale de l'Eglise. Ces ambiguïtés réciproques, ce sont elles que ce livre s'emploie à déchirer. Le pouvoir, l'Etat, l'empire se comportent comme s'ils étaient les mandants de la puissance divine et exigent à ce titre la coopération de l'Eglise – à moins que ce ne soient des représentants du clergé et des chrétiens troublés qui le comprennent ainsi. Une autre interprétation est-elle possible ? Oui, mais par une Eglise qui ne chercherait pas la puissance et qui, avec les moyens faibles des témoins de l'Evangile, se ferait accueil et partage.
Présente par ordre chronologique des portraits de 9 théologiens originaires d'Afrique : V. Mulago, E. Mveng, T. Tshibangu, A. Ngindu Mushete, S. Semporé, O. Bimwenyi, etc. Avec pour chaque auteur une biographie, une bibliographie sélective et une analyse des grands thèmes de leur oeuvre.
Depuis plusieurs siècles, l'Afrique a connu des drames humains, économiques et politiques inqualifiables ; et cela se poursuit encore de nos jours, puisqu'au niveau sécuritaire, le continent est encore en tête des records funestes avec près de dix conflits armés sur un total de 29 conflits dans le monde. L'espérance de vie à la naissance en Afrique subsaharienne n'est que de 62 ans, alors que dans l'Union Européenne elle est de 82 ans. Ces chiffres sont encore plus choquants lorsqu'on considère le paradoxe dans lequel cela se passe : alors que sa population est la plus pauvre de la planète, l'Afrique est pratiquement en tête des possessions de toutes les matières premières essentielles à l'économie mondiale.Dans le même temps, l'Afrique subsaharienne est la deuxième région du monde qui concentre le plus de chrétiens.
L'avenir ne se construit pas en gommant les événements du passé, il se construit plutôt sur la mémoire des réussites et des échecs de l'histoire humaine. Pour cette raison, la mémoire douloureuse de l'Afrique doit servir de leitmotiv pour que jamais ne se répètent les mêmes événements malheureux : « Plus jamais ça ! » La façon dont les Africains sont traités quotidiennement ne peut laisser indifférent le discours théologique et le christianisme africains. La quête de la signification de Dieu pour les personnes vivant dans des situations de paradoxe s'impose comme une des exigences de la réappropriation de la foi chrétienne.
La région des Grands Lacs africains passe l'un des moments les plus sombres de son histoire. Dans un tel paysage sociopolitique morose, le christianisme doit être pensé comme force d'engagement et de libération, gage de la dissidence novatrice dans la re-construction d'une "nouvelle" région des Grands Lacs qui puisse prendre en compte les défis du présent pour construire le futur. Il apparaît urgent d'éduquer les peuples à l'éthique du changement social pour qu'advienne une nouvelle socialité de convivialité, base de la paix et du co-développement.