Apparue dès le début de l'histoire humaine, l'économie sociale et solidaire (ES) rejaillit au premier plan de l'actualité. Aujourd'hui, dans un contexte où le (néo)libéralisme occupe l'espace idéologique, les initiatives de l'économie sociale et solidaire se posent comme alternatives à une activité économique dominée par la logique capitaliste. Elles contribuent à démontrer que la solidarité peut aussi être économique et ouvrent la voie à une autre globalisation. L'ouvrage analyse la pluralité des doctrines économiques puis cherche à définir l'économie sociale et solidaire. Il montre quelles en sont les origines anthropologiques et historiques. Il identifie les différents acteurs et les divers modes de régulation qui président à son fonctionnement. Ensuite, il analyse les logiques d'organisation et de réseaux, la problématique du financement et de l'épargne d'ES et la question des banques sociales. Clair et accessible, son propos est illustré par la présentation de nombreuses organisations d'Economie sociale et solidaire en Francophonie.
La querelle traditionnelle entre l'économie de marché et les services publics masque l'existence de l'économie sociale, qui est pourtant le cadre de l'activité professionnelle de plus en plus de personnes, en travail social comme dans beaucoup d'autres domaines. "Volontariat, égalité, solidarité " est sa devise. Ambitionnant de concevoir et mettre en œuvre une économie plus juste et moins dévastatrice, elle est tout à la fois une voie d'éducation à la citoyenneté dont l'économie est le support et une voie de développement économique et social fondée sur l'éducation de ses membres. Beaucoup y prennent part sans même en avoir conscience : participer à une assemblée générale d'association, être administrateur de sa mutuelle, prendre une part sociale dans sa banque coopérative, s'associer pour consommer sont ainsi autant de formes de l'entrepreneuriat en économie sociale. Cet ouvrage offre à tous les responsables et militants de l'action sociale, de l'aide et de la protection sociale, ainsi qu'à toute personne impliquée dans le secteur associatif, mutualiste ou coopératif, les clefs pour comprendre les fondements et les enjeux de leur activité professionnelle ou de leur engagement. ge présente des voies concrètes et accessibles d'action en montrant l'unité du secteur d'économie sociale, en soulignant son identité, en présentant des expériences remarquables, en présentant les statuts juridiques, en analysant les principales démarches d'entrepreneuriat.
2,3 millions d'emplois, représentant près de 14 % des salariés du privé, un taux de croissance de création d'entreprises supérieur à la moyenne, une valorisation humaine incomparable (bénévolat, lien social, formation individuelle) : l'économie sociale et solidaire (ESS) est au coeur de l'économie et de la société française ! Pour certains secteurs d'activités clés de l'économie nationale, l'ESS est incontournable : que l'on songe juste à l'importance des groupes mutualistes ou coopératifs de la banque, de l'assurance ou de la santé. Et pourtant, les données statistiques et économiques concernant l'ESS demeurent parcellaires et complexes à interpréter. Difficultés de dénombrement et d'interprétation qui sont source de débats essentiels, comme celui portant sur le poids effectif de l'ESS dans l'économie : si l'on peut annoncer que le chiffre d'affaires cumulé de l'ESS approche les 300 milliards d'euros, peut-on pour autant en conclure que l'ESS pèse près de 20 % du PIB global de la France ?C'est pourquoi le Conseil national des chambres régionales de l'économie sociale (CNCRES), grâce à ses partenaires et à une équipe de chercheurs de tout premier plan, a mené un travail unique de recueil de données économiques et statistiques pour comprendre et analyser l'ESS en France. Cette deuxième édition de l'Atlas de l'économie sociale et solidaire est entièrement refondue : un commentaire inédit rédigé par les meilleurs spécialistes met en lumière et perspective les réalités statistiques de l'ESS. Structuré en six grandes thématiques (« Démographie d'entreprise », « Acteurs », « Economie », « Territoires », « Secteurs d'activités » et « Enjeux et mutations »), cet ouvrage permet d'appréhender avec simplicité et de manière pertinente ce qu'est l'ESS et de dresser le panorama de son évolution. Alors que l'ESS paraît être l'une des alternatives à un système économique et financier en pleine crise, cet ouvrage est indispensable à tous ceux qui souhaitent connaître et comprendre l'ESS et alimenter avec perspicacité le débat : « L'ESS représente un champ important et dynamique dans l'activité économique et l'emploi, qui non seulement lui fait jouer un rôle d'amortisseur de crise, mais qui peut en faire aussi un vecteur de sortie de crise. »Cette édition 2012 de l'Atlas commenté de l'économie sociale et solidaire a été réalisée sous la direction de François Rousseau, président du Conseil scientifique de l'Observatoire national de l'ESS, avec les contributions de Nadine Richez-Battesti, maître de conférences en sciences économiques à la faculté de Sciences économiques et de gestion de l'Université de la Méditerranée, Danièle Demoustier, maître de conférences en sciences économiques à l'Institut d'études politiques de Grenoble, et Jean-François Draperi, maître de conférences en sociologie au CNAM et directeur du Centre d'économie sociale (CESTES).Fruit d'un partenariat entre le CNCRES et Juris éditions, cet ouvrage est édité dans la collection « Hors-Série Juris associations » : des ouvrages pour prolonger et approfondir les thématiques développées au fil des articles et dossiers de la revue Juris associations. Une autre économie est possible. Elle existe !
Cet ouvrage est l’aboutissement du programme « Économie sociale et solidaire : acteurs, structures, dynamiques locales – ESS ASDL » financé par la région des Pays de la Loire (2006-2008) qui a rassemblé une quarantaine de chercheurs de l’ouest de la France. Il a bénéficié également d’apports enrichissants de plusieurs collègues français ou étrangers avec lesquels des coopérations ont été nouées. Il s’agit d’un ouvrage pluridisciplinaire croisant les analyses de différentes sciences humaines et sociales (sociologie, économie, géographie, gestion, histoire) pour approfondir la connaissance de cette réalité complexe qu’est l’économie sociale et solidaire. Trois axes de réflexion ont été privilégiés : le premier, celui des formes de l’entrepreneuriat en économie sociale, constitue un élément essentiel pour comprendre la dynamique même de cette économie entre permanences et innovations. Le second, celui de l’emploi et des rapports salariaux au sein de cette économie, met en évidence les fortes tensions existant entre des formes innovantes, sources de progrès, et la persistance de certaines précarités qui peut inquiéter. Enfin, l’ancrage territorial des entreprises de l’économie sociale est illustré à partir d’exemples pris dans divers secteurs. À travers ces trois thématiques, les auteurs apportent un éclairage nouveau et ouvrent des perspectives de réflexion aussi bien pour les acteurs que pour les chercheurs concernés par l’économie sociale et solidaire.
La recherche en économie sociale et solidaire a véritablement pris son essor au début des années 2000. Elle a investigué de nombreux champs, de nombreux domaines d’activité, mais ne dispose pas d’une assise théorique solidifiée. Les querelles internes comme les questions de frontière délimitant le périmètre identitaire de l’ESS ou les intersections et différences entre économie sociale et économie solidaire nourrissent débats et incertitudes. C’est à cette élucidation que le présent ouvrage participe, autour de chercheurs représentants les courants internationaux majeurs, d’horizons interdisciplinaires différents. Il prend le partipris de l’économie sociale et solidaire comme compromis politique rassemblant l’économie sociale et l’économie solidaire. Fruit de réflexions collectives menées lors d’un séminaire à l’Université de Marnela-Vallée et d’un colloque à l’Université du Luxembourg, ce livre se présente comme une réflexion théorique systématique, animée par les chercheurs et les acteurs. C’est un point de départ qui pose le socle d’un corpus théorique en construction dans une dynamique d’aller-et-retours avec les pratiques qui l’ont fondé.
J.-L. Laville qui a introduit le concept d'economie solidaire, ne cesse de l'approfondir par ses ecrits et ses engagements. Il met ici l'accent sur le rapport de la solidarite et de la democratie. Cette analyse et les propositions qui les prolongent sont particulierement precieuses dans les crises que nous traversons et a la veille de grands debats politiques. Claude Alphandery, president du Labo de l'ESS. Cet ouvrage non seulement replace l'economie sociale et solidaire dans son contexte historique mais propose egalement des perspectives d'actions pour qu'elle ait toute sa place aujourd'hui. La transformation ecologique de l'economie ne se fera que si on met au coeur des politiques publiques nationales et europeennes l'action citoyenne et ses dynamiques collectives, comme le font deja des elus locaux. Christiane Bouchart, presidente du Reseau des territoires pour l'economie solidaire. J.-L. Laville, auteur de reference sur l'association, elabore ici une analyse et des propositions precises qu'il est indispensable de debattre a gauche. Jacques Genereux, secretaire national a l'economie du Parti de Gauche. Une reponse par le peuple et pour le peuple a la desesperance et au populisme. Un enjeu majeur pour 2012, un outil immediat pour les elus progressistes. Alain Upietz, membre du conseil federal d'Europe Ecologie - Les Verts. Le livre qui permet de comprendre pourquoi l'economie sociale et solidaire n'est pas un tampon, un cautere ou un compromis entre le socialisme et le capitalisme, mais l'au-dela du capitalisme, la richesse hors du marche. C'est la base d'un vrai programme social-democrate. Bernard Maris, professeur d'economie, editorialiste a Chadie-Hebdo et France-Inter. J.-C. Laville apporte sa contribution necessaire au renouveau de la pensee politique et de la pensee economique. Edgar Morin, directeur de recherche emerite au CNRS. Le meilleur specialiste francais de l'economie sociale trace des perspectives d'avenir dont les politiques du XXIe siecle a la recherche d'un nouveau modele de developpement feraient bien de s'inspirer. Je recommande vivement a tous ceux qui ne se resignent pas aux desordres et aux souffrances d'un capitalisme financier sans regles la lecture urgente et roborative de cet essai engage. Vincent Peillon, depute europeen, Parti socialiste.
Dans un contexte où l'accès à l'emploi se fait toujours plus difficile et où les conditions de travail se durcissent, l'économie sociale et solidaire est-elle en mesure de proposer des façons de "travailler autrement" ? Existe-t-il une spécificité de l'emploi et de l'organisation du travail dans le champ de l'ESS ? Entre travail et bénévolat, entre salariat et entrepreneuriat, entre employeurs et employés, les frontières au sein de l'ESS sont floues. Mais peut-elle encore proposer de nouvelles utopies en matière de travail ?
Puisant son inspiration dans la meilleure tradition du mouvement ouvrier, l'économie solidaire s'efforce de réunir ce que le mode de production dominant veut à tout prix maintenir séparés : l'économie et la démocratie, l'initiative et la solidarité, l'action collective et l'épanouissement individuel. Mais avant tout, l'économie solidaire est une école du citoyen dont la principale vertu est de préfigurer, dès maintenant, l'avènement d'une société nouvelle.
La 4e de couverture indique : "Économie sociale, économie solidaire, entreprise sociale : autant de concepts et d'approches qui permettent d'appréhender une partie de plus en plus importante et pourtant méconnue, de nos économies. Représentant jusqu'à 15% de l'emploi salarié et des millions de volontaires, ce "troisième secteur" se distingue tant du secteur privé de type capitaliste que du secteur public et apparaît comme une réponse, partielle mais pertinente, à de nombreux défis d'aujourd'hui. Par ses dynamiques entrepreneuriales, l'ESS défriche de nouvelles activités ancrées dans les territoires. Par ses valeurs, elle inspire confiance et prouve combien nos sociétés ont besoin d'une économie plurielle. Confiés aux meilleurs spécialistes du monde francophone, les chapitres de cet ouvrage se présentent tous comme des synthèses des connaissances actuelles. Combinant des éclairages théoriques multiples, ils forment un véritable traité qui s'adresse en premier lieu aux enseignants, aux étudiants et aux chercheurs, mais aussi aux professionnels qui ont besoin de se ressourcer ou d'affiner leurs grilles d'analyse."
Nos sociétés contemporaines sont traversées par des tensions sociales, économiques et environnementales d’ampleur. La succession des crises financières et écologiques, les excès du capitalisme, la financiarisation croissante des activités humaines ou encore la mondialisation des inégalités imposent de construire de nouveaux référentiels économiques pour penser les politiques publiques de demain. Dans ce contexte, alors que les recettes passées ont montré leurs limites, il semble pertinent de s’interroger sur le rôle que pourrait jouer une économie plus sociale et solidaire. Quels changements et nouveaux savoir-faire pourrait-on imaginer dans ce contexte socio-économique en mutation ? Comment pourrait-on répondre différemment aux besoins et promouvoir des formes d’actions alternatives à la logique de l’accumulation ? En invitant des chercheurs en sciences humaines et sociales à se pencher sur ces questions et en leur proposant de réfléchir à de nouvelles façons de comprendre le monde, pour mieux y agir, cet ouvrage se veut sortir des solutions conventionnelles et répétitives souvent suggérées par les experts proches de la science économique « dominante ». Il emprunte, dans une première partie, des chemins stimulants pour « repenser » l’économie. Les questions de mesure de la richesse, de confiance dans les relations économiques ou encore de gestion des biens communs sont ainsi abordées. Ce sont, ensuite, des pistes concrètes pour renouveler les fondements de l’État social qui sont envisagées. Se dessinent alors de nouveaux espaces de transformation que l’économie sociale et solidaire semble pouvoir développer.