Les arts de l'Islam ne sont pas les arts d'une nation ni ceux d'un peuple, mais ceux d'une religion, l'Islam. Partis d'Arabie, ses croyants prosélytes surent conquérir, en quelques siècles, un territoire allant de l'océan Atlantique à l'océan Indien. Multiculturel et pluriethnique, cet art polymorphe et hautement spirituel, au sein duquel toute représentation de l'homme et de la divinité était exclue, développa des canons et des motifs riches et variés, d'une grande valeur décorative. Minutieux et inventifs, ses artistes adaptèrent leurs croyances en créant des chefs-d'oeuvre monumentaux tels la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem, le Taj Mahal, à Agra, ou l'Alhambra à Grenade, architectures dans lesquelles se retrouve la stylisation des motifs de la céramique musulmane. Vivant et coloré, l'art de l'Islam est le miroir de la richesse de ces peuples, dont le dénominateur commun est la croyance en une seule et même vérité : celle de l'absolue nécessité de créer des oeuvres dont la beauté doit égaler leur respect envers Dieu. La collection Temporis : Cette somptueuse collection réunit nos titres phare. Page après page, les titres Temporis présente d'un point de vue original les différents aspects de l'histoire. La collection Temporis comprend aussi bien des monographies que des ouvrages thématiques.
La Furusiyya Art Foundation a lancé sa collection d'art islamique, notamment pour les pièces en rapport avec le chevalier musulman, au début des années 1980. Son but était de réunir un matériel significatif des premiers temps de l'Islam et des premières dynasties. Aujourd'hui, la collection comprend de belles pièces des VIIIe-IXe siècles, en particulier des époques sâmânide, ghaznavide et seljuqide, jusqu'aux XVe, XVIe et XVIIe siècle. Les plus anciens pommeaux et gardes d'épée de même que les tout premiers sabres contribuent à établir une typologie des armes blanches. La collection possède aussi des boucliers en roseau et un ensemble en rapport avec l'archerie, sans parler des armures destinées tant à l'homme qu'à son cheval. Elle est également représentative dans les domaines des poignards et des ceintures qu'arboraient les hommes de cour et les chevaliers. Ainsi, en plus de son intérêt scientifique, la collection se distingue par son corpus à la fois précieux, raffiné et esthétique.Elle peut prétendre détenir un fonds qui ne se rencontre pas dans d'autres collections, publiques ou privées. Cet ouvrage présente quasiment la moitié des œuvres appartenant à la fondation.
Présentation de plus de 300 oeuvres remarquables de la collection d'art islamique des Arts décoratifs (Musée des arts décoratifs et Musée de la mode et du textile) : céramiques d'Iznik, soieries de l'Espagne nasride, métaux ayyoubides et mamlouks... Elles permettent de poser la question de l'invention occidentale de la notion d'art islamique et de son impact sur les représentations collectives.
Extrait : "À l'extrémité sud-occidentale de l'Asie, s'avance dans l'océan Indien une presqu'île dont l'histoire très reculée nous est peu connue. Entourée de deux côtés par la mer Rouge et le golfe Persique, qui baignent ses côtes arides et inhospitalières, elle se rattache au continent par des steppes pierreuses et désertes..." À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN : Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants : • Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin. • Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.
Comprendre et apprécier l’art islamique Le vocable « islamique » pourrait faire croire que cet art n’a de finalité que religieuse ; or une large partie de sa production est profane. Il est islamique parce que son vocabulaire est partiellement ancré dans la pensée philosophique de l’Islam qu’a partagé un groupe de nations adhérant à cette foi ; il ne s’agit pas de l’art d’un seul pays ou d’une seule civilisation. On a dit l’importance prise par la calligraphie, comme moyen de transmission du texte coranique, que l’on rencontre sur toutes les échelles et tous les supports. On a souligné l’emploi permanent dans le répertoire décoratif du rinceau, de l’arabesque et de l’entrelacs. On a insisté sur la répugnance envers la représentation figurée, d’hommes et animaux, alors que le hadîth (la tradition du Prophète) ne la réprouve que dans un contexte religieux, manuscrits du Coran et mosquées. L’art de l’ère islamique se forge dès le VIIe siècle (l’année 622 est celle de l’Hégire durant laquelle le prophète Muhammad quitte La Mecque pour s’installer à Médine ; deux siècles après sa mort en 632, l’islam a gagné l’Espagne à l’ouest et l’Afghanistan et le nord de l’Inde à l’est). D’abord sous l’emprise des traditions byzantine de l’Occident et sassanide de l’Orient, il s’affirme dès le VIIIe siècle avec l’avènement de la dynastie abbasside qui règne sur un vaste empire depuis Bagdad, sa capitale. L’éclatement du pouvoir, notamment sous la pression des Turcs et des Mongols, va dès le XIIIe siècle faire naître des styles variés jusqu’à nos jours, l’art islamique perdurant par-delà l’aube du XIXe siècle, contrairement à une idée reçue. C’est à partir de la fabuleuse collection d’art islamique de Nasser D. Khalili que le parcours de l’exposition propose trois entités distinctes, chacune avec son atmosphère particulière. « Foi, sagesse et destinée » témoigne de la relation entre l’art et le sacré ; « L’atelier des mécènes : califes, émirs, khans et sultans » rend compte du développement des arts de cour qui élaborent les modes du paraître et accessoirement servent de modèles à la société civile ; « Un univers de formes et de couleurs » explore le foisonnement de la création pour la satisfaction des sens, comme un avant-goût du paradis. La collection de Nasser D. Khalili Réunie à partir des années 1970, la collection d’art islamique de Nasser D. Khalili compte aujourd’hui quelque 20 000 objets, souvent des chefs-d’œuvre, qui témoignent de la production artistique dans les pays musulmans du VIIe au XXe siècle. Il s’agit de la collection particulière la plus complète du monde dans ce domaine. Son fondateur croit fermement qu’une connaissance fine de cet art est la clef pour la compréhension des cultures de l’Islam qui, selon les époques, ont prévalu de l’Espagne à la Chine. En rendant sa collection accessible au public le plus large possible, il dépasse le plaisir personnel de la quête des objets et de leur étude scientifique pour en faire un moyen de lutte contre l’intolérance. Par ses origines, son ambition est également de promouvoir l’apaisement et la compréhension mutuelle entre juifs et musulmans ; il est d’ailleurs co-fondateur et président de la Fondation Maimonide qui œuvre en ce sens. Amplement étudiée et publiée, la collection ne dispose pas encore d’un lieu de présentation permanente. D’où l’idée de l’itinérance d’une sélection de 471 pièces – manuscrits, tentures et tapis, céramiques et verres, métaux et orfèvrerie, bijoux et laques, boiseries et pierres dures – qui montrent et expliquent qu’est ce que l’art islamique. Après l’Australie et les Émirats Arabes Unis, sa présentation à l’Institut du monde arabe est une première en Europe. Mots clés : Islam, Bagdad, Iran, Chine, Espagne, Abbassides.
Ni "l'Orient" en général, ni l'islam en tant que religion, mais l'Islam en tant que culture visuelle : c'est à cette source, spécifiquement, que des théoriciens, des collectionneurs, des artistes européens, au XIXe siècle, sont allés puiser. Consciemment ou non, ils y cherchaient des réponses à leurs interrogations sur l'avenir des images, dans le monde industriel moderne. Ce monde où l'ivresse de la plus grande puissance côtoyait - et côtoie toujours - l'angoisse d'un effondrement intérieur n'a pas vu seulement dans les arts de l'Islam l'occasion d'une fuite dans l'imaginaire. Ils incarnèrent aussi l'horizon d'une renaissance, fondée sur la réconciliation de l'art et de la science. Rêverie exotique bercée de fantasmes ou pensée critique de la culture contemporaine; exaltation des différences ou désir de fusion dans l'universel : entre ces pôles oscille, aujourd'hui comme hier, le rapport complexe entretenu par l'Europe moderne avec les arts de l'Islam.