Il peut sembler paradoxal d'unir dans une même définition les mots "ingénieur" et "culture". Il ne s'agit pourtant pas de mettre la création en équation, mais de prendre en compte la complexité d'un des réseaux les plus denses au monde d'équipements et d'institutions culturels. Car si l'artiste est évidemment au cœur du système culturel français, l'essor de l'ingénierie culturelle est le reflet de la professionnalisation de ses partenaires. C'est elle qui permet d'améliorer la mise en œuvre de projets culturels et d'appuyer la création et la production dans ce secteur. C'est donc sur elle que s'appuient les politiques culturelles.
"Il peut sembler paradoxal d’unir dans une même définition les mots « ingénieur » et « culture ». Il ne s’agit pourtant pas de mettre la création en équation, mais de prendre en compte la complexité de l’un des réseaux les plus denses au monde d’équipements et d’institutions culturels. Car si l’artiste est évidemment au cœur du système culturel français, l’essor de l’ingénierie culturelle est le reflet de la professionnalisation de ses partenaires. C’est elle qui permet d’améliorer la mise en œuvre de projets culturels et d’appuyer la création et la production dans ce secteur. C’est donc sur elle que s’appuient les politiques culturelles."--Résumé de l'éditeur.
Il peut sembler paradoxal d’unir dans une même définition les mots « ingénieur » et « culture ». Il ne s’agit pourtant pas de mettre la création en équation, mais de prendre en compte la complexité d’un des réseaux les plus denses au monde d’équipements et d’institutions culturels. Car si l’artiste est évidemment au cœur du système culturel français, l’essor de l’ingénierie culturelle est le reflet de la professionnalisation de ses partenaires. C’est elle qui permet d’améliorer la mise en œuvre de projets culturels et d’appuyer la création et la production dans ce secteur. C’est donc sur elle que s’appuient les politiques culturelles.
Au cours des dernières décennies, les politiques culturelles de l’État et des collectivités territoriales ont connu une forte montée en puissance financière et institutionnelle, stimulée par le volontarisme du ministère de la Culture comme par l’attrait croissant des thèmes de l’art et de la culture auprès des collectivités territoriales. Pierre Moulinier met à plat les objectifs poursuivis par les pouvoirs publics en la matière et montre le chemin parcouru par les autorités. Il s’interroge également sur les résultats obtenus, bien que l’évaluation en soit difficile. L’auteur plaide enfin pour une continuité du soutien public et une clarification des compétences.
Peut-on évaluer les actions culturelles ? L'analyse comptable et les études de cas cultivées par le courant sociologique sont-elles compétentes ? Nous proposons ici d'utiliser la théorie systémique pour explorer l'idée des politiques publiques comparées : mesurer d'une façon plus précise les actions engagées et les réalisations qu'elles autorisent. Une enquête de terrain fournit la matière première pour la sélection d'indicateurs de moyens et de résultats, en même temps qu'elle situe de manière plus qualitative les données mesurées. Une analyse statistique en composantes principales rend possible l'exploitation des données. Nous présentons ensuite, à partir d'indices construits, une représentation graphique de la production des actions culturelles synthétisant les positions de chacune des villes par rapport à l'allocation de ressources consentie et aux résultats obtenus, et à l'égard d'une performance moyenne observée sur l'échantillon. L'interprétation des premières conclusions nous contraint à un retour sur la valeur de comparabilité des indicateurs : jusqu'ou peut-on effectivement observer des relations de cause à effet, et ignorer l'historique, le milieu récipiendaire ou encore les méthodes employées ? Après l'évaluation, s'impose une recherche des paramètres de la production de cette politique : l'héritage, le public et les modes de gestion. Une description de cet environnement montre une grande diversité dans les situations individuelles, ainsi qu'une perméabilité certaine de la politique culturelle à ces facteurs. Toutefois il convient de retenir deux impondérables qui caractérisent les politiques culturelles, et conduisent à une réévaluation.
