Face à la banalisation de la notion de développement culturel dans le discours sociétal, scientifique et politique, quelques interrogations se posent : peut-on voir dans le développement culturel une "panacée", dont l'efficacité reste à prouver ? S'agit-il d'un expédient pour éviter un engagement politique fort sur les problèmes que le développement culturel est censé résoudre ? S'agit-il au contraire d'un outil moderne des politiques publiques susceptible d'échapper aux contraintes d'instruments traditionnels très strictement normés ?
La décentralisation implique l'attribution de compétences de l'État aux collectivités locales, mais le secteur culturel est rétif à une répartition des compétences par domaines. Une autre méthode consiste à croiser les approches par fonctions culturelles et par territoires afin de déterminer les responsabilités et les charges de chaque collectivité publique. En l'appliquant en France, on peut chercher un meilleur aménagement et développement culturels du territoire, à condition d'une coopération renforcée.
Les recherches menées par l'auteur durant plus de vingt ans sur l'évolution des territoires l'ont conduit à présenter la culture comme le premier élément à considérer dans le développement urbain ou rural, car elle intègre le respect de l'histoire et le sens du lieu, le patrimoine sous toutes ses formes et les pratiques des habitants. Il a observé que les projets de nature culturelle provoquent des réactions intangibles qui ne sont pas toujours prises en compte dans le développement des territoires. A une époque où les villes et les régions sont en concurrence, la beauté d'un lieu, la fierté et le sentiment d'appartenance qui en découlent sont des facteurs de développement. L'auteur démontre, à travers l'histoire de la revitalisation du quartier Saint-Roch et six histoires de cas, la pertinence du recours à une stratégie culturelle, car elle stimule la créativité, l'innovation et la mobilisation des acteurs locaux.
• Tout le monde parle de projet culturel de territoire sans vraiment savoir ce que cela recouvre ni de quoi il s’agit. Alors que les financements culturels des collectivités territoriales sont évalués à plus de 7 milliards d’euros annuels, soit plus de deux fois le budget du ministère de la Culture, la culture devient un sujet extrêmement sensible pour les acteurs locaux. • Mais comment sont fabriquées et formalisées aujourd’hui les politiques culturelles à l’échelle de tout un territoire ? Comment se définit un projet culturel de territoire ? En termes de financement, de temporalité ? À quels objectifs doit-il répondre ? • Cet ouvrage fait une synthèse des pratiques à mettre en oeuvre pour mener à bien un projet culturel de territoire (régions, départements, communes, métropole, etc.). Il aborde également toute la « mise en forme » particulièrement fastidieuse mais incontournable pour que le projet soit retenu (document politique – délibération – ou juridique – convention).
This book explores cultural sustainability and its relationships to heritage from a wide interdisciplinary perspective. By examining the interactions between people and communities in the places where they live it exemplifies the diverse ways in which a people-centred heritage builds identities and supports individual and collective memories. It encourages a view of heritage as a process that contributes through cultural sustainability to human well-being and socially- and culturally-sensitive policy. With theoretically-informed case studies from leading researchers, the book addresses both concepts and practice, in a range of places and contexts including landscape, townscape, museums, industrial sites, every day heritage, ‘ordinary’ places and the local scene, and even UNESCO-designated sites. The contributors, most of whom, like the editors, were members of the COST Action ‘Investigating Cultural Sustainability’, demonstrate in a cohesive way how the cultural values that people attach to place are enmeshed with issues of memory, identity and aspiration and how they therefore stand at the centre of sustainability discourse and practice. The cases are drawn from many parts of Europe, but notably from the Baltic, and central and south-eastern Europe, regions with distinctive recent histories and cultural approaches and heritage discourses that offer less well-known but transferable insights. They all illustrate the contribution that dealing with the inheritance of the past can make to a full cultural engagement with sustainable development. The book provides an introductory framework to guide readers, and a concluding section that draws on the case studies to emphasise their transferability and specificity, and to outline the potential contribution of the examples to future research, practice and policy in cultural sustainability. This is a unique offering for postgraduate students, researchers and professionals interested in heritage management, governance and community participation and cultural sustainability.
