C'est l'écart entre le discours social de l'Eglise catholique - particulièrement de l'Eglise au Congo-Kinshasa - et le vécu auquel s'attache cet ouvrage. et l'auteur de se demander: "Sur quoi et comment fonder théologiquement le discours social de l'Eglise pour qu'il rejoigne efficacement les problèmes émanant de la vie en société ?".
L'avenir ne se construit pas en gommant les événements du passé, il se construit plutôt sur la mémoire des réussites et des échecs de l'histoire humaine. Pour cette raison, la mémoire douloureuse de l'Afrique doit servir de leitmotiv pour que jamais ne se répètent les mêmes événements malheureux : « Plus jamais ça ! » La façon dont les Africains sont traités quotidiennement ne peut laisser indifférent le discours théologique et le christianisme africains. La quête de la signification de Dieu pour les personnes vivant dans des situations de paradoxe s'impose comme une des exigences de la réappropriation de la foi chrétienne.
La théologie africaine est née dans un contexte marqué par la recherche de l'identité de l'homme noir. En effet, la politique coloniale et la période missionnaire n'ont pas pris suffisamment en compte l'importance de la culture africaine. Contraints d'adopter l'interprétation du message évangélique sans aucun recours à leur propre tradition et vision du monde, les Noirs ont été forcés d'entrer dans la façon de vivre, d'agir et de penser des Occidentaux. Le mouvement de la Négritude et les écrivains noirs furent les premiers à critiquer cet état de choses. Les théologiens africains leur emboîtèrent le pas en élargissant la problématique au domaine de la foi chrétienne. La théologie africaine qui, dans les années postconciliaires, a fait beaucoup parler d'elle, ne semble plus faire preuve de la même vitalité ces dernières années. Ce silence apparent peut s'expliquer par la situation difficile que traverse le continent noir, oublié par la communauté internationale. L'Afrique n'est connue que pour ses misères: la récession économique, le sida, les guerres ... La situation dans laquelle vivent les théologiens et les théologiennes ne leur permet pas de se consacrer adéquatement à la recherche, à l'instar de leurs collègues des pays occidentaux. Pourtant, malgré ce que pensent plus d'un, la théologie africaine n'est pas morte, elle est bien vivante!
Présente par ordre chronologique des portraits de 9 théologiens originaires d'Afrique : V. Mulago, E. Mveng, T. Tshibangu, A. Ngindu Mushete, S. Semporé, O. Bimwenyi, etc. Avec pour chaque auteur une biographie, une bibliographie sélective et une analyse des grands thèmes de leur oeuvre.
Dans ce livre, l'auteur essaie de voir si la question de la femme a préoccupé l'Église. Comment est-ce que cette dernière la pose ? Quelle analyse fait-elle de cette question ? Quelles sont les solutions qu'elle préconise ? Qu'est-ce que l'Église doit mettre en oeuvre pour aider les femmes à prendre la place qui est la leur dans la société ? Comment l'Église, tout en cherchant à être un modèle, peut-elle aider la société à bénéficier des apports essentiels des femmes ?
Le paradigme théologique du cri de l'homme de Jean-Marc Ela nous amène finalement à la conviction qu'un continent évangélisé se perçoit dans sa capacité d'écoute et d'accueil des plus fragiles. La vie sociale devient donc le baromètre qui donne un indice de perception de la foi des personnes vivant de cette société et l'existence sociale devient ainsi le reflet et le miroir du degré de foi individuelle. Une vie de foi librement et consciemment assumée se vérifie dans sa capacité à transformer l'existence sociale.
Quelle est la position du Christianisme aujourd'hui en Afrique ? Cette question interroge sa juste place au sein des sociétés africaines et son point de vue sur l'avenir de l'Afrique. Ce livre se présente comme un cri d'alerte pour une théologie africaine émergeant des réalités africaines et en constant dialogue avec d'autres univers culturels. Il faut aujourd'hui réinventer le Christianisme en Afrique et ses rapports avec l'Occident afin d'enfanter un christianisme métissé.