'Le Mal de Baal' décrit l'odyssée d'un honnête homme solitaire, marchand itinérant, pacifiste, fier et courageux. Un jour, son destin bascule. Il tombe éperdument amoureux d'une jeune femme, mais il est chrétien et elle est musulmane ; la damnation s'annonce. L'affrontement entre deux visions et deux lois du monde commence. Devront-ils se cacher à jamais pour s'aimer ? Triompheront-ils de la médiocrité et de l'intolérance des messagers de la mort ? Leur histoire d'amour dégénère en une histoire d'horreur, de débauche, de passion folle, de parricide, d'inceste, de malédiction, et d'aberrance. Le culte ; a t'il été salut ou malheur pourtant, c'est le même Dieu de la Bonté contrairement à celui qui le précédait : Baal. Dans un réel sens du détail et une succession d'images colorées et limpides, l'auteur décrit l'humain qui se démasque réveillant l'horrible Bête sommeillant en lui, dans un creux de toile : Les guerres fratricides au Liban.
Le jeune prince Karol de Roswald venait de perdre sa mère lorsqu'il fit connaissance avec la Floriani. Il était plongé encore dans une tristesse profonde, et rien ne pouvait le distraire. La princesse de Roswald avait été pour lui une mère tendre et parfaite. Elle avait prodigué à son enfance débile et souffreteuse les soins les plus assidus et le dévouement le plus entier. Élevé sous les yeux de cette digne et noble femme, le jeune homme n'avait eu qu'une passion réelle dans toute sa vie: l'amour filial. Cet amour réciproque du fils et de la mère les avait rendus exclusifs, et peut-être un peu trop absolus dans leur manière de voir et de sentir. La princesse était d'un esprit supérieur et d'une grande instruction, il est vrai; son entretien et ses enseignements semblaient pouvoir tenir lieu de tout au jeune Karol. La frêle santé de celui-ci s'était opposée à ces études classiques, pénibles, sèchement tenaces, qui ne valent pas toujours par elles-mêmes les leçons d'une mère éclairée, mais qui ont cet avantage indispensable de nous apprendre à travailler, parce qu'elles sont comme la clef de la science de la vie. La princesse de Roswald ayant écarté les pédagogues et les livres, par ordonnance des médecins, s'était attachée à former l'esprit et le cœur de son fils, par sa conversation, par ses récits, par une sorte d'insufflation de son être moral, que le jeune homme avait aspirée avec délices. Il était donc arrivé à savoir beaucoup sans avoir rien appris. Mais rien ne remplace l'expérience; et le soufflet que, dans mon enfance, on donnait encore aux marmots pour leur graver dans la mémoire le souvenir d'une grande émotion, d'un fait historique, d'un crime célèbre, ou de tout autreexemple à suivre ou à éviter, n'était pas chose si niaise que cela nous parait aujourd'hui. Nous ne donnons plus ce soufflet à nos enfants; mais ils vont le chercher ailleurs, et la lourde main de l'expérience l'applique plus rudement que ne ferait la nôtre. Le jeune Karol de Roswald connut donc le monde et la vie de bonne heure, de trop bonne heure peut-être, mais par la théorie et non par la pratique. Dans le louable dessein d'élever son âme, sa mère ne laissa approcher de lui que des personnes distinguées, dont les préceptes et l'exemple devaient lui être salutaires. Il sut bien que dehors il y avait des méchants et des fous, mais il n'apprit qu'à les éviter, nullement à les connaître. On lui enseigna bien à secourir les malheureux; les portes du palais où s'écoula son enfance étaient toujours ouvertes aux nécessiteux; mais, tout en les assistant, il s'habitua à mépriser la cause de leur détresse et à regarder cette plaie comme irrémédiable dans l'humanité. Le désordre, la paresse, l'ignorance ou le manque de jugement, sources fatales d'égarement et de misère, lui parurent, avec raison, incurables chez les individus. On ne lui apprit point à croire que les masses doivent et peuvent insensiblement s'en affranchir, et qu'en prenant l'humanité corps à corps, en discutant avec elle, en la gourmandent, et la caressant tour à tour, comme un enfant qu'on aime, en lui pardonnant beaucoup de rechutes pour en obtenir quelques progrès, on fait plus pour elle qu'en jetant à ses membres perclus ou gangrenés le secours restreint de la compassion.
Preliminary material /V. Tran Tam Tinh -- LE CULTE D'ISIS ET DE SÉRAPIS /V. Tran Tam Tinh -- LE CULTE DE LA MÈRE DES DIEUX ET D'ATTIS /V. Tran Tam Tinh -- LES DIVINITÉS SYRIENNES ET ARABES /V. Tran Tam Tinh -- LE CULTE DE MITHRA /V. Tran Tam Tinh -- EPILOGUE /V. Tran Tam Tinh -- ISIS UNE ET TOUT /V. Tran Tam Tinh -- LES PEINTURES DES THERMES DE BAIES /V. Tran Tam Tinh -- POSTFACE /V. Tran Tam Tinh -- INDEX GÉNÉRAL /V. Tran Tam Tinh -- INDEX DES MUSÉES ET DES COLLECTIONS /V. Tran Tam Tinh -- TABLE DES PLANCHES /V. Tran Tam Tinh -- PLANCHES I -LXXIII /V. Tran Tam Tinh.