Monet

Monet

Author: Nathalia Brodskaya

Publisher: Parkstone International

Published: 2011-12-22

Total Pages: 138

ISBN-13: 1781606595

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Claude Monet (Paris, 1840 – Giverny, 1926) Pour Claude Monet, le qualificatif d'impressionniste est toujours resté un sujet de fierté. Malgré tout ce que les critiques ont pu écrire sur son oeuvre, Monet n'a cessé d'être véritablement impressionniste jusqu'à la fin de sa très longue vie. Il l'a été par conviction profonde, et peut-être a-t-il sacrifié à son impressionnisme beaucoup d'autres possibilités que lui offrait son immense talent. Monet n'a pas peint de compositions classiques avec des personnages, il n'est pas devenu portraitiste, bien que tout cela fût compris dans sa formation professionnelle. Il s'est choisi, en fait, un seul genre, celui du paysage, et il y a atteint un degré de perfection auquel aucun de ses contemporains n'a pu parvenir. Pourtant, le garçonnet avait commencé par dessiner des caricatures. Puis Boudin lui conseilla d'abandonner la caricature et d'opter pour le paysage : c'est que la mer et le ciel, les animaux, les gens et les arbres sont beaux justement dans l'état où les a créés la nature, c'est-à-dire entourés d'air et de lumière. C'est en effet de Boudin que Monet hérita la conviction de l'importance du travail en plein air, conviction qu'il transmit plus tard à ses amis impressionnistes. Monet ne voulut pas entrer à l'École des Beaux-Arts. Il préféra fréquenter une école privée, l'Académie Suisse, fondée par un ancien modèle, quai des Orfèvres, près du pont Saint-Michel. On pouvait y dessiner et peindre un modèle vivant pour une somme modique. C'est là que Monet rencontra le futur impressionniste Camille Pissarro. C'est ensuite dans l'atelier de Gleyre, que Monet rencontra Auguste Renoir, Alfred Sisley et Frédéric Bazille. Il parlait aussi à ses amis d'un autre peintre qu'il avait également trouvé en Normandie. Il s'agissait de l'étonnant Hollandais Jongkind. «Il fut à partir de ce moment mon vrai maître », disait Monet. «C'est à lui que je dois l'éducation définitive de mon oeil ». Ces paysagistes normands, Boudin et Jongkind, se rangent au nombre des maîtres directs des impressionnistes. En 1871-1872, les paysages de Monet ne se distinguaient pas encore par une grande richesse de coloris ; ils rappelaient plutôt les tonalités de la peinture des artistes de Barbizon ou les marines de Boudin. Il composait une gamme de coloris sur la base de tons marron-jaune et bleu-gris. En 1877, lors de la troisième exposition des impressionnistes, Monet présenta, pour la première fois, une série de tableaux : sept vues de la gare Saint-Lazare. Il les choisit parmi les douze toiles peintes dans la gare. Ce motif, dans l'oeuvre de Monet, est dans la ligne non seulement du Chemin de fer de Manet et de ses propres paysages, avec trains et gare, à Argenteuil, mais aussi de la tendance qui commença à se manifester avec l'apparition des chemins de fer. Un beau matin, il réveilla Renoir avec un cri de victoire : «J'ai trouvé, la gare Saint-Lazare ! Au moment des départs, les fumées des locomotives y sont tellement épaisses qu'on n'y distingue à peu près rien. C'est un enchantement, une véritable féerie ». Il n'avait pas l'intention de peindre la gare Saint-Lazare de mémoire ; il voulait saisir les jeux de lumière du soleil sur les nuages de vapeur qui s'échappaient des locomotives. En 1883, Monet avait acheté une maison dans le village de Giverny, à proximité de la petite ville de Vernon. À Giverny, les séries devinrent une des principales méthodes de travail en plein air de Monet. Quand un journaliste, venu de Vétheuil pour interviewer Monet, lui demanda où se trouvait son atelier, le peintre répondit : «Mon atelier ! Mais je n'ai jamais eu d'atelier, moi, et je ne comprends pas qu'on s'enferme dans une chambre. Pour dessiner, oui, pour peindre, non ». Montrant d'un geste large la Seine, les collines et la silhouette de la petite ville, il déclara : «Voilà mon atelier, à moi » Dès la dernière décennie du XIXe siècle, Monet commença à aller à Londres. Il commençait tous les tableaux à Londres, d'après nature, mais en terminait beaucoup, ensuite, à Giverny. Un ami de Monet, l'écrivain Octave Mirbeau, écrit que Monet avait accompli un miracle : à l'aide de couleurs, il avait réussi à reconstituer sur la toile une matière quasi insaisissable, à reproduire la lumière solaire, en l'enrichissant d'une quantité infinie de reflets. Claude Monet fut le seul parmi les impressionnistes à avoir mené jusqu'au bout une étude presque scientifique des possibilités de la couleur ; il est peu probable qu'on eût pu aller plus loin dans cette direction.


L’Impressionnisme, les arts, la fluidité

L’Impressionnisme, les arts, la fluidité

Author: Pierre-Albert Castanet

Publisher: Presses universitaires de Rouen et du Havre

Published: 2013-10-31

Total Pages: 234

ISBN-13:

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La « subtile fluidité contemporaine » célébrée par Mallarmé, défenseur et critique perspicace de la mouvance impressionniste, est devenue aussi bien un objet central de réflexion pour la philosophie contemporaine qu’une caractéristique déterminante de la modernité artistique. Déjà associée aux productions de Watteau, Boucher ou Fragonard au XVIIIe siècle, la fluidité l’est aussi à celles de Turner, Hugo, et plus encore à Monet : le « Raphaël de l’eau » (Antonin Proust) dont la « prodigieuse fluidité » (Ernest Chesnau) sera louée des origines du mouvement impressionniste jusqu’aux Nymphéas, décrites comme « un échange d’impondérables à travers des fluides » (Louis Gillet). Ce qui est à la fois un thème, une catégorie technique et stylistique, un concept esthétique déterminant pour l’impressionnisme et, plus largement, pour la culture moderne et contemporaine, est ici étudié grâce au concours d’historiens de l’art, de philosophes, de musicologues et de spécialistes de la littérature, de la photographie et du cinéma.


Impressionism

Impressionism

Author: John I. Clancy

Publisher: Nova Publishers

Published: 2003

Total Pages: 242

ISBN-13: 9781590335451

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Defining an artistic era or movement is often a difficult task, as one tries to group individualistic expressions and artwork under one broad brush. Such is the case with impressionism, which culls together the art of a multitude of painters in the mid-19th century, including Monet, Cézanne, Renoir, Degas, and van Gogh. Basically, impressionism involved the shedding of traditional painting methods. The subjects of art were taken from everyday life, as opposed to the pages of mythology and history. In addition, each artist painted to express feelings of the moment instead of hewing to time-honoured standards. This description of impressionism, obviously, is quite broad and can apply to a wide array of styles. Nonetheless, it remains a very important school in the annals of art. Any current or budding art aficionado should become familiar with the impressionist movement and its impact on the art world. This book presents a sweeping study of this artistic period, from its origins to its manifestations in the works of some of art history's most revered painters. Following this overview is a substantial and selective bibliography, featuring access through author, title, and subject indexes.


L’écriture du bonheur dans le roman contemporain

L’écriture du bonheur dans le roman contemporain

Author: Ruth Amar

Publisher: Cambridge Scholars Publishing

Published: 2011-01-18

Total Pages: 260

ISBN-13: 1443828114

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Through the ages, the pursuit of Happiness has been at the heart of the needs and desires each individual would seek to fulfill, while as a concept, Happiness has always resonated strongly in poetic as well as philosophical, sociological and psychological contexts. But what about Happiness today, in a world dominated by technology, driven by productivity and dictated by efficiency? Does Happiness still feature in contemporary fiction in any significant way? Or has it perhaps gone underground, adopting different guises? Would we still call that “duty of happiness” that Pascal Bruckner saw as “present at the second half of the twentieth century” a relevant force today? Or has it waned perceptibly? The articles brought together in this volume seek to work out answers to these and similar questions, creatively addressing the imminent risks but also eagerly following up the intriguing possibilities one encounters when interrogating Happiness in the contemporary novel. Originally based on an international conference organized at the University of Haifa, Israel, in May 2010, the volume is structured around the axes we found useful as a basis for the various approaches towards Happiness in Europe and the historical and social events that influenced the writing of Happiness as they defined the 20th century and have impacted on the 21st: the Holocaust, the Soviet dystopia, consumerism, postmodernism, “everyday life,” the various as yet unarticulated new modes of life they have given rise to, and so on. A new writing of happiness then? At the very least this volume targets the contemporary novel without wanting to solidify works, instead taking into account the fluctuations Happiness has been subjected to, and the diversity and especially the paradoxes it has created, while we have been keen to preserve a “precise” reading of the texts and have felt compelled to respect and preserve the particular features that make the writings of the authors we focus on stand out. Thème philosophique aussi bien que poétique, sociologique et psychologique, le bonheur s’édifie à la mesure de chacun. « N’est-il pas vrai que, nous autres hommes, nous désirons tous être heureux ? » (Platon). Or dans notre monde actuel dominé par la technique, la recherche à outrance du productif et de l’efficacité, qu’en est-il du bonheur ? Est-il encore présent aux écritures romanesques contemporaines ? Sous quelles formes se présenterait sa recherche ? Ce « devoir de bonheur propre à la deuxième moitié du XXe siècle » dont parle Pascal Bruckner, continue-t-il toujours à être d’actualité ? S’est-il renforcé ou, au contraire, s’est-il affaibli? Le projet d’un questionnement du bonheur dans le roman contemporain comportait de gros risques, mais il offrait en même temps des possibilités stimulantes. A la suite du colloque international organisé à l’université de Haïfa en mai 2010, les textes réunis dans ce livre, cherchent à élaborer des éléments de réponse à ces questions. Le volume offre un état des lieux du bonheur dans le roman depuis 1980 et présente une large diversité d’approches, de définitions, d’interrogations sur l’écriture du bonheur sur trois décennies. Le recueil s’articule autour d’axes qui ont servi de base aux différentes approches du bonheur en Europe et d’événements historiques et sociaux qui ont pu influencer l’écriture du bonheur aux différentes périodes du XXe et XXe siècles, telles que l’Holocauste, la dystopie en Russie, le postmodernisme et le consumérisme, le quotidien, les différents paradoxes du bonheur, les nouveaux modes de vie. Nouvelle écriture du bonheur? Du moins, ce volume vise-t-il le contemporain sans figer les œuvres, tout en tenant compte des fluctuations du sujet, de sa diversité, de ses paradoxes surtout, tout en conservant la lecture précise des textes et en respectant la particularité de l’écriture des auteurs traités.