Une perspective interculturelle et interdisciplinaire, présentant les formes et les modalités de la représentation de la mémoire de différents conflits et violences historiques dans la littérature, le cinéma, les arts plastiques, les médias et des lieux tels que musées ou mémoriaux. Il ressort de ces études des similitudes dans l'interrogation du passé, dans les approches et les formes utilisées.
On assiste depuis deux ou trois décennies à un engouement pour la mémoire qui touche les savoirs les plus variés autant que les institutions de l'État ou les publicitaires en mal d'idées. Les sociétés modernes avaient pourtant toujours semblé miser plus sur l'originalité du présent ou l'investissement dans l'avenir que sur le retour ou les reprises du passé. Comment comprendre alors cette résurgence ? Il existe, en fait, diverses façons de se débarrasser du passé. Les sociétés traditionnelles, en le sacralisant, en agissant en son nom, impliquaient activement l'ancien dans l'actuel : le passé n'est pas un problème s'il définit le présent. Or, depuis le passage à la modernité, c'est la culture qui donne identité et valeurs aux communautés, à charge pour les historiens de comprendre un passé mis à distance, et d'autant plus énigmatique. La culture s'affranchit alors du passé en l'archivant, en le marquant du sceau du patrimoine, en l'expliquant. En étudiant certains cas littéraires et intellectuels exemplaires, Éric Méchoulan retrace les moyens qui ont permis de " mettre en culture " la mémoire. Ainsi, on peut mieux comprendre comment celle-ci a quitté le cœur de la vie sociale, et pourquoi elle reprend aujourd'hui le devant de la scène. Une réflexion troublante et nécessaire sur les bons usages de la mémoire... et de l'oubli.
This book questions the sociocultural dimensions of remembering. It offers an overview of the history and theory of memory studies through the lens of sociology, political science, anthropology, psychology, literature, art and media studies; documenting current international and interdisciplinary memory research in an unprecedented way.
On assiste depuis deux ou trois décennies à un engouement pour la mémoire qui touche les savoirs les plus variés autant que les institutions de l'État ou les publicitaires en mal d'idées. Les sociétés modernes avaient pourtant toujours semblé miser plus sur l'originalité du présent ou l'investissement dans l'avenir que sur le retour ou les reprises du passé. Comment comprendre alors cette résurgence ? Il existe, en fait, diverses façons de se débarrasser du passé. Les sociétés traditionnelles, en le sacralisant, en agissant en son nom, impliquaient activement l'ancien dans l'actuel : le passé n'est pas un problème s'il définit le présent. Or, depuis le passage à la modernité, c'est la culture qui donne identité et valeurs aux communautés, à charge pour les historiens de comprendre un passé mis à distance, et d'autant plus énigmatique. La culture s'affranchit alors du passé en l'archivant, en le marquant du sceau du patrimoine, en l'expliquant. En étudiant certains cas littéraires et intellectuels exemplaires, Éric Méchoulan retrace les moyens qui ont permis de « mettre en culture » la mémoire. Ainsi, on peut mieux comprendre comment celle-ci a quitté le cœur de la vie sociale, et pourquoi elle reprend aujourd'hui le devant de la scène. Une réflexion troublante et nécessaire sur les bons usages de la mémoire... et de l'oubli.
This handbook represents the interdisciplinary and international field of “cultural memory studies” for the first time in one volume. Articles by renowned international scholars offer readers a unique overview of the key concepts of cultural memory studies. The handbook not only documents current research in an unprecedented way; it also serves as a forum for bringing together approaches from areas as varied as sociology, political sciences, history, theology, literary studies, media studies, philosophy, psychology, and neurosciences. “Cultural memory studies” – as defined in this handbook – came into being at the beginning of the 20th century, with the works of Maurice Halbwachs on mémoire collective. In the course of the last two decades this area of research has witnessed a veritable boom in various countries and disciplines. As a consequence, the study of the relation of “culture” and “memory” has diversified into a wide range of approaches. This handbook is based on a broad understanding of “cultural memory” as the interplay of present and past in sociocultural contexts. It presents concepts for the study of individual remembering in a social context, group and family memory, national memory, the various media of memory, and finally the host of emerging transnational lieux de mémoire such as 9/11.
In the Handbook of Culture and Memory, Brady Wagoner and his team of international contributors explore how memory is deeply entwined with social relationships, stories in film and literature, group history, ritual practices, material artifacts, and a host of other cultural devices. Culture is seen as the medium through which people live and make meaning of their lives. In this book, analyses focus on the mutual constitution of people's memories and the social-cultural worlds to which they belong. The complex relationship between culture and memory is explored in: the concept of memory and its relation to evolution, neurology and history; life course changes in memory from its development in childhood to its decline in old age; and the national and transnational organization of collective memory and identity through narratives propagated in political discourse, the classroom, and the media.
